CARN(e)' AVAL(e)
Aujourd'hui, c'était Carnaval à Molsheim. Très franchement, avec ce magnifique soleil (et au risque de passer pour une mère indigne), j'aurais préférée me faire une terrasse entre amis, ou buller avec ma liseuse dans le jardin de notre maisonnée.
Mais bon, comme j'ai promis à mes garçons une cavalcade et qu'ils ne voulaient pas en démordre, j'ai appelé copains et copines pour se joindre à nous (et venir à ma rescousse): bien évidemment, la plupart ont trouvé d'excellentes raisons pour ne pas se laisser enfermés dans une salle bondée de mini-supermans et de mini-fées hurlants comme des sauvages après un clown désespéré ! (pfft, mères indignes !)
Heureusement, ma "Yo-Toujours-Solidaire" s'est gentiment dévouée, et mon amie Étincelle, son mari et leurs trois enfants ont également répondu "présents" (ok, je les ai pris en traitre, car ils n'avaient encore jamais participé à ce moment fort en émotions).
Bien protégée par mon petit ninja et par mon tout-petit chevalier, je rejoins donc la foule déguisée. Là, pas moyen de discuter avec mes amis car, super-concentrée, je tentais
1) d'éviter les crottes de chiens,
2) de descendre les trottoirs s'en m'étaler (dans les mêmes crottes de chien),
3) de ne pas écraser le clone de Mafalda ou de Peter Pan au passage.
Après une rue pavée laissant mes gambettes tremblantes et pantelantes, Étincelle et son adorable mari prennent en charge les cinq enfants pour grimper dans la salle de spectacle. Yo et moi intégrons la "longue-queue des poussettes-voulant accéder à l'ascenseur" (avec un léger sentiment de claustrophobie tout de même).
Arrivées là-haut, c'était juste cataclysmique ! une tonne de gamins hurlants se bousculaient pour un beignet, d'autres grimés criaient pour acquérir le trophée du meilleur déguisement ; pendant ce temps, un gentil magicien tentait de captiver une salle pleine d'un brouhaha détonant, sous une sono gémissant des notes jazzy...L'Adorable Mari s'est alors rappelé un gros soucis à régler à la maison et s'est enfuit ...(le Mien à tout prétexté pour ne pas venir !)
Coincée dans mon fauteuil à hauteur des redoutables petits monstres (et des fesses de leurs mères), je me demandais si nous survivrions à la prochaine cohue...
C'est alors que le Merveilleux se produisit : étonnées par notre situation un tantinet cauchemardesque, l'autodérision se mit en marche créant fous-rires et sourires. Au final, dans cette galère, on s'est bien baleiné ; les enfants étaient enchantés et...une bonne journée s'est terminée. Merci La Vie !